A l’occasion de l’intervention chirurgicale, deux difficultés apparaitront :
Malgré l’existence de ces deux éléments péjoratifs, le chirurgien décidera d’opérer malgré tout notre cliente.
A la suite de l’intervention, de nombreuses complications vont faire leur apparition.C’est dans ces conditions que cette patiente est venue consulter notre Cabinet d'avocats spécialiste des erreurs médicales.
Après un examen attentif de son dossier médical, nous avons sollicité la désignation d’un collège d’Experts composé d’un chirurgien orthopédique et d’un infectiologue.
Plusieurs réunions d’expertise auront lieu à l’issue desquelles un rapport d’expertise sera déposé.
Les Experts, vont tout d’abord relever que si l’indication opératoire apparaissait justifiée, en revanche, l’obligation d’information, qui pèse surtout au chirurgien, n’apparaissait pas tracée, le consentement éclairé n’était pas rempli et aucune information n’avait été délivrée à la patiente sur le risque infectieux qui en l’espèce était particulièrement important.Les Experts vont également relever que tous les documents préopératoires faisaient état de la présence d’un ongle incarné, foyer septique par définition.
Notre cliente n’aurait jamais dû être opérée de sa prothèse totale de hanche en présence d’un foyer septique concomitant (ongle incarné). En effet, l’ongle incarné aurait dû être traité préalablement, ce qui n’a pas été le cas en l’espèce. L’opération de la hanche aurait dû être programmée dans un second temps.
En outre compte tenu de l’état d’obésité de la patiente, une antibiothérapie adaptée aurait dû être prescrite. Or, les Experts vont constater que celle-ci n’était pas conforme aux recommandations de la Société Française d’Anesthésie Réanimation (SFAR) et que la prescription aurait dû être doublée.
Notre cliente a donc conservé des douleurs constantes et des limitations fonctionnelles très invalidantes pendant de nombreuses années, l’empêchant d’effectuer tout travail physique et de s’adonner aux activités normales de la vie quotidienne.
Elle sera également contrainte de subir plusieurs interventions chirurgicales plusieurs années plus tard avec un changement de prothèse et une antibiothérapie au long cours, difficile à supporter.
Selon les dispositions du Code de la Santé Publique, lorsque la responsabilité d’un professionnel de santé ou d’un établissement de soins est démontrée l’accident médical ouvre droit à la réparation du préjudice du patient qui en découle.
En l’espèce, la conduite du chirurgien n’apparaissait pas conforme aux règles de l’art et la responsabilité de l’hôpital a donc été constatée.
Les Experts ont retenu plusieurs erreurs médicales commises par le chirurgien.
Fort de ce rapport favorable à notre cliente, nous avons décidé de saisir le Tribunal compétent afin d’obtenir pour celle-ci la légitime réparation de ses importants préjudices.
Ainsi, cette victime pourra prétendre à une réparation intégrale qui devra nécessairement prendre en compte en sus des préjudices physiologiques, les besoins en aide humaine et toutes les aides techniques et l’aménagement de son logement.