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Responsabilité civile des médecins pour erreur de diagnostic

Manquement aux règles de l’art dans le cadre du suivi médical de trois médecins.

C’est avec satisfaction que le Cabinet Consolin & Zanarini vient d’obtenir une décision favorable à notre client, victime d’agissements répréhensibles sur le plan civil de la part de trois médecins.

Notre client était porteur d’une maladie bipolaire ancienne pour laquelle il était traité et bénéficiait d’un traitement au Lithium.


Après avoir bénéficié d’une intervention chirurgicale au sein d’une clinique privée, notre client va présenter des obnubilations accompagnées de nausées et de tremblements.

Il sera alors admis au service des urgences d’une autre clinique privée afin d’y être hospitalisée. Un médecin urgentiste assurera la prise en charge.

Après l’apparition d’une insuffisance rénale, un avis néphrologique et neurologique sera demandé auprès de deux médecins.

Aucun des trois médecins consultés ne modifiera le traitement en cours, ni ne sollicitera un scanner cérébral malgré l’état de confusion qui affectait notre client.

Ce n’est que bien trop tard qu’un neurologue évoquera une possible intoxication au Lithium et interrompra le traitement.

Depuis cette date, notre client présente un syndrome cérébelleux important.

Une expertise médicale confiée à trois Experts

Après avoir sollicité la mise en place d’une expertise médicale confiée à trois Experts, le Tribunal Judiciaire d’AIX EN PROVENCE, dans une décision en date du 14 octobre 2021 va considérer que le premier médecin, urgentiste de son état, a commis une erreur de diagnostic d’intoxication au Lithium ayant conduit à l’absence de transfert du patient en réanimation.

En effet, le dossier de notre client mentionnait déjà deux défaillances sérieuses d’organes : neurologique et rénale, ce qui aurait dû faire suspecter une intoxication médicamenteuse.

Le néphrologue a quant à lui sollicité une reprise du traitement au Lithium, lequel avait pourtant été suspendu par précaution, ce qui a eu pour effet d’aggraver l’intoxication et retarder le diagnostic.

Ce retard du diagnostic est responsable en partie du déficit permanent que présente notre client.

Enfin, en ce qui concerne le neurologue, après avoir constaté que notre client était dysarthrique et asymétrique facial, a sollicité un scanner cérébral sans pour autant modifier le traitement thérapeutique en dépit de ses constatations.

Erreur de diagnostic et responsabilité des médecins

Sa responsabilité a également été retenue dans l’erreur de diagnostic.

Le Tribunal a cependant tenu compte de l’état antérieur de notre client et a évalué celui-ci à 40%.

Dès lors, seul 60% de son préjudice a fait l’objet d’une réparation par l’allocation d’une somme de 1.800.000 €.

Cette somme permettra ainsi à notre client de pouvoir aménager son lieu de vie et de bénéficier d’une aide humaine indispensable.

A ce titre, notre Cabinet a pu obtenir une augmentation du nombre d’heure d’aide humaine, celle-ci passant de 6h à 8h quotidiennes.

Nous nous réjouissons ainsi de cette décision favorable à notre client, qui devrait lui permettre de retrouver une vie conforme à ses attentes.

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