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Qu'est ce que la réparation intégrale ?

Est-il possible d'imaginer que la réparation intégrale constitue uniquement la réparation financière des lésions occasionnées par l'accident ? Bien sur que non. Il apparaît aujourd'hui indispensable d'aller au delà du traumatisme corporel.

Réparer le préjudice, tout le préjudice


Voilà ce que l'on peut entendre dans nos prétoires. Replacer la victime dans la situation qui était la sienne avant l'accident. Mais comment faire ? Est ce que le règlement d'une somme d'argent est suffisant ? Oui car aucun Tribunal ou Avocat, aussi brillant soit il , ne possède de baguette magique. Mais le danger résidera dans l'évaluation du préjudice, au sens large du terme, et l'impérieuse nécessité d'éviter les écueils habituels que constituent les barèmes, les conseils donnés par certaines pseudo associations de victimes, les calculateurs d'indemnisations, les "mandataires d'assurés",...

Derrière chaque victime existe un être humain blessé dans sa chair. Cette personne doit être respectée en tant que telle. Il en va du respect du droit à la dignité humaine et à l'égalité des droits voire à l'égalité des chances. Le handicap physique ou psychologique, quelqu'il soit, ne doit pas constituer un handicap juridique.

La "réparation intégrale" ne doit pas être analysée froidement comme un simple calcul où l'on va mettre un chiffre en face d'un préjudice en appliquant une échelle de valeur préalablement proposée.

La réparation du préjudice nous impose d'analyser la situation de chaque victime, au cas par cas. Aucune victime ne ressemble à une autre victime. Chaque histoire est différente. Chaque vie est différente.

Nous devons donc nous efforcer à reconsidérer le parcours de cette victime, avant l'accident et depuis l'accident, tant sur le plan personnel, familial que professionnel.

Quelles sont ses déficiences dans la vie quotidienne, ses incapacités physiologiques mais également psychologiques.

Le danger est d'isoler la victime. L'indemnité est un facilitateur de réinsertion mais ne constitue pas la panacée. Au delà de son quantum, demeure la question de son utilisation par la victime ou l'entourage et de son affectation.  Quels besoins compenser ? Quels souhaits la victime exprime-t-elle ? 

La tâche est rude car l'avocat devra non seulement lutter contre le système assurantiel, uniquement motivé par le profit et le coût et contre le monde de l'expertise médicale parfois incompétent pour analyser objectivement l'importance du préjudice.

Le temps n'est plus au "bricolage indemnitaire" et ce malgré les progrès fulgurants de ces dernières années. Il est impératif de placer la victime en situation écologique, d'analyser son quotidien et d'examiner sa vie avant et depuis l'accident.

Mais surtout et quand cela demeure possible, il est important de connaître les souhaits de la victime. Elle est le seul maître à bord. Nous ne sommes que des aidants...ne l'oublions pas. 

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