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Nouvelles révélations autour de la DEPAKINE

Les chiffres révélés par un rapport de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) sur le nombre de femmes qui ont consommé de la Dépakine, un antiépileptique du laboratoire Sanofi, pendant leur grossesse, donnent le vertige. Selon ce rapport, qui s’appuie également sur une étude menée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAMTS), près de 10 000 femmes enceintes ont pris du valproate de sodium entre 2007 et 2014.

Lorsque l’on connaît le pourcentage de malformations (10 % des naissances touchées) et de troubles du développement chez les enfants (entre 30 % et 40 % d’entre eux) qui seraient liés à la prise de ce médicament commercialisé depuis 1967, ces révélations sont inquiétantes. Les enfants victimes des effets secondaires de cet antiépileptique pourraient se compter par milliers.

Des risques connus depuis longtemps liés à la prise de ce médicament

Les risques liés à la prise de ce médicament par les femmes enceintes sont pourtant connus depuis longtemps. Les malformations congénitales ont commencé à être détectées dans les années 1980. L’impact sur le développement des enfants a été repéré autour des années 2000.

Dans son rapport, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), a clairement mentionné un retard d’information des patientes et dénoncé le « manque de réactivité » des autorités sanitaires et du laboratoire Sanofi sur le sujet. Selon elle, la Dépakine serait responsable de très nombreuses malformations et de troubles neurologiques associés.

Les experts, qui avaient listé les effets qui produisent des malformations du produit chez le nouveau-né, les troubles du développement chez l’enfant, avaient rappelé que même à faible dose, il n’était pas possible de prouver l’innocuité du produit et insistaient sur « la nécessité de la réévaluation du rapport bénéfice risque ». Il leur apparaissait « essentiel que des mesures supplémentaires de minimisation du risque soient prises, afin d’aboutir à un réel changement des pratiques ».

Un an plus tard, le 26 mai 2015, l’ANSM annonçait officiellement que la Dépakine et ses génériques ne pouvaient plus être prescrits aux femmes en âge d’avoir des enfants.

 
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