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Les erreurs médicales à l’hôpital, cause majeure de mortalité

Les erreurs médicales constitueraient la troisième cause de décès aux Etats-Unis. C’est le constat auquel parviennent deux médecins américains, les Docteurs Makary et Daniel, du service de chirurgie de l’université Johns-Hopkins à Baltimore (Maryland). Après une étude, dont la méthodologie est discutée, ils concluent que les erreurs médicales seraient à l’origine de 251 000 morts par an.


 

Néanmoins, cette étude a le mérite d’attirer notre attention sur les difficultés de notre système de santé.

50.000 DECES PAR AN EN FRANCE LIES AUX ERREURS MEDICALES 

« Avec 15 millions d’hospitalisations en France en 2013, le nombre de décès liés aux erreurs médicales pourrait ainsi avoisiner les 50 000,… troisième cause de mortalité du pays après les cancers et les maladies cardio-vasculaires », indiquait l’Association de défense des accidents médicaux en 2015, à partir des données de l’Organisation mondiale de la santé. 

Les événements défavorables graves ou moins graves liés aux soins pour le patient, qui peuvent conduire au décès, doivent obligatoirement être déclarés. Le réseau des CHU en France estime à environ 400 000 par an le nombre d’évènements défavorables.  Pour l’Agence régionale de santé d’Ile de France, les signalements ont progressé de 24 % en 2014, dont la moitié ont conduit au décès du patient. 

« L’estimation des décès annuels dus à des erreurs médicales aux Etats-Unis résulte d'un rapport de 1999 de l’Institut de médecine qui apparaît limité et dépassée », écrivent les deux praticiens américains. Il n’existe aucune statistique officielle. Ils réclament donc de meilleures données, identifiant de manière plus fidèle les décès dus à des erreurs médicales lors des soins, ce qui permettrait de mieux les prévenir.

En France, « l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé [ANSM] a lancé un appel d’offres à la communauté scientifique pour réaliser, à partir de septembre 2017, une étude de grande ampleur sur la iatrogénie », précise le professeur Mahmoud Zureik, directeur scientifique à l’ANSM. Malgré des travaux menés entre-temps, la dernière grande enquête datait de 1998.

Il est donc temps de réagir...

 
 
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