consultation juridique en ligne

Radiologie et erreur médicale : quand l’image trahit le diagnostic

Publié à l’occasion de la journée internationale de la radiologie – 08 novembre 2025


  • L’imagerie médicale, un outil de confiance … mais pas infaillible

    Chaque année des milliers de patients subissent des examens d’imagerie – radiographie, scanner, IRM – dans le cadre de leur suivi médical.

    Mais lorsque l’image est mal interprétée ou qu’un diagnostic passe inaperçue, les conséquences peuvent être graves : aggravation d’une pathologie, perte de chance de guérison, ou complications irréversibles.

    Ces erreurs, souvent invisibles pour le patient, peuvent constituer une faute médicale engageant la responsabilité du professionnel de santé.

    C’est là que l’intervention d’un avocat spécialisé en réparation du dommage corporel devient essentiel pour établir les faits, faire reconnaître le préjudice et obtenir réparation.

  • Quand la radiologie devient source de responsabilité médicale

Le radiologue est tenu à une obligation de moyen : il doit réaliser et interpréter les examens selon les données acquises de la science, avec rigueur et prudence.

Certaines situations peuvent cependant révéler une négligence ou un manquement :

  • Erreur d’interprétation d’un cliché (lésions non détectées, fractures ou tumeurs non signalées)
  • Retard dans la transmission du compte rendu à l’équipe médicale,
  • Mauvaise communication entre les services (radiologue, chirurgien, médecin traitant)
  • Examens incomplets ou mal orientés (zones non explorées)

Lorsque ces manquements entraînent une perte de chance de guérison ou une aggravation de l’état de santé, ils peuvent justifier une action en responsabilité médicale.

  • Le rôle de l’avocat en dommage corporel

L’avocat spécialisé en responsabilité médicale n’intervient pas pour « accuser » mais pour établir la vérité médicale et juridique.

Son rôle consiste à :

  • Constituer le dossier médical complet, en sollicitant le dossier de radiologie et le compte rendu d’examen ;
  • Organiser une expertise médicale indépendante, afin d’évaluer si la faute est avérée et si elle a eu une incidence sur l’évolution de la maladie ;
  • Engager les démarches amiables (devant la CCI – Commission de Conciliation et d’Indemnisation des Accidents Médicaux) ou judiciaires selon les cas ;
  • Chiffrer et défendre le préjudice global devant les juridictions compétentes ;
  • L’expertise contradictoire est une étape clé : elle permet d’établir objectivement le lien entre l’erreur d’interprétation et les conséquences dommageables pour le patient.
  • Quels préjudices peuvent être indemnisés ?

En cas d’erreur radiologique avérée, la victime peut prétendre à une réparation intégrale de son préjudice.

Parmi les postes d’indemnisation les plus fréquents :

  • Souffrances endurées et préjudice moral,
  • Perte de chance de guérison ou d’amélioration,
  • Préjudice esthétique (cicatrices, séquelles visibles),
  • Préjudice professionnel (perte de revenu, inaptitude au travail)
  • Frais futurs (traitement, rééducation, assistance par tierce personne),

Chaque poste est évalué sur la base d’une expertise médico-légale et défendu par l’avocat pour garantir une indemnisation juste et complète.

  • La voie amiable ou judiciaire : Quelle stratégie adopter ?

    Selon la gravité du dommage et les conclusions de l’expertise, deux voies sont possibles :

    • La voie amiable, via la CCI lorsque le dommage résulte d’un accident médical, d’une faute ou d’un aléa thérapeutique.
    • La voie contentieuse, devant le Tribunal judiciaire (si l’acte a été réalisé dans une clinique), ou le Tribunal administratif (si l’acte a été réalisé dans Hôpital public)

    L’avocat évalue la stratégie la mieux adaptée à la situation du patient, en tenant compte des délais et des chances de succès de la procédure ainsi que du niveau d’indemnisation espéré.

  • En conclusion : la précision de l’image ne remplace pas celle du droit

    Une image vaut parfois mille mots… mais une erreur de lecture peut bouleverser une vie.

    Lorsqu’un examen radiologique a été mal interprété ou négligé, le patient dispose de droits.

    L’accompagnement par un avocat spécialisé en réparation du dommage corporel permet de transformer la souffrance en reconnaissance juridique et financière, en respectant la dignité de la victime et la complexité du geste médical.

Retour
Nous poser une question