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L’ergothérapie : un acteur clé de la réparation du dommage corporel

  • Publié à l’occasion de la Journée mondiale de l’ergothérapie – 27 octobre 2025


    • Comprendre le rôle de l’ergothérapie après un dommage corporel

    À la suite d’un accident de la route, d’une erreur médicale ou d’un accident du travail, la victime peut souffrir d’un handicap temporaire ou permanent.

    L’ergothérapeute intervient pour aider la personne à retrouver son autonomie dans la vie quotidienne : se déplacer, s’habiller, communiquer, reprendre son travail ou ses activités sociales.

    Dans le cadre d’un dossier d’indemnisation, cette approche fonctionnelle est essentielle pour mesurer les séquelles réelles et adapter la demande de réparation.

    • L’ergothérapeute dans le processus d’indemnisation

    En matière de réparation du dommage corporel, l’évaluation du préjudice ne se limite pas à un rapport médical.

    L’expertise doit aussi apprécier la capacité de la victime à vivre dans son environnement réel.

    C’est le rôle de l’ergothérapeute, dont le rapport complète souvent celui du médecin expert.

    L’ergothérapeute peut :

    • Évaluer la perte d’autonomie dans les activités quotidiennes ;
    • Proposer des aménagements du logement ou du véhicule ;
    • Apprécier les besoins en assistance humaine ;
    • Mesurer les limitations dans l’emploi ou la scolarité.

    Ces éléments permettent à l’avocat spécialisé en dommage corporel de chiffrer plus précisément les besoins de la victime et de défendre ses droits devant les juridictions ou les commissions d’indemnisation.

    • Adapter l’environnement : un enjeu humain et juridique

    La réparation intégrale du dommage corporel suppose que la victime retrouve une qualité de vie aussi proche que possible de celle qu’elle connaissait avant l’accident.

    L’ergothérapeute identifie les besoins matériels et humains indispensables :

    • Lit médicalisé, rampe d’accès, salle de bain adaptée ;
    • Aides techniques à la communication ;
    • Réorganisation du poste de travail ;
    • Planification de l’aide humaine quotidienne.

    Ces aménagements représentent souvent un coût important. L’avocat veille à ce qu’ils soient intégralement pris en charge par l’assureur ou le fonds d’indemnisation, conformément au principe de la réparation intégrale du préjudice.

    • La collaboration avocat / ergothérapeute : une approche globale du préjudice

    La collaboration entre l’avocat et l’ergothérapeute est essentielle. Tandis que le premier défend les droits juridiques de la victime, le second apporte une vision concrète et pragmatique de ses besoins quotidiens.

    Ensemble, ils permettent une évaluation complète du préjudice, incluant :

    • Le préjudice d’agrément (activités de loisir perdues) ;
    • Le préjudice professionnel (perte d’emploi, reconversion) ;
    • Le préjudice d’autonomie (besoins d’aide humaine ou technique).

    Cette approche pluridisciplinaire garantit une indemnisation mieux adaptée aux besoins réels de la victime.

    • En conclusion

    L’ergothérapie n’est pas seulement une discipline de rééducation : c’est un levier de reconstruction pour la victime d’un dommage corporel.

    En travaillant main dans la main avec l’avocat, elle donne tout son sens au principe de réparation intégrale et illustre la dimension profondément humaine du droit du dommage corporel.

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