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Prise en charge des traumatismes crâniens en cyclisme

Épreuves cyclistes : quelles recommandations en matière de traumatisme crânien ? La prise en charge des commotions cérébrales est aujourd’hui reconnue par de nombreuses fédérations sportives. En France, la Commission médicale nationale de la FFC s’était emparée du sujet il y a quelques années.
C’est ainsi qu’un protocole des commotions cérébrales est aujourd’hui généralisé sur l’ensemble du territoire Français.


Évolution des soins des traumatismes crâniens chez les cyclistes

Dès l’année 2019, la Fédération Française de cyclisme avait décidé de se saisir de la question et de réaliser différents tests dans plusieurs régions.

À la suite de cette phase d’évaluation et après examen de la situation par la Commission médicale nationale, il a été proposé de mettre en place un protocole aujourd’hui appliqué sur toutes les épreuves et sur tout le territoire national depuis 2020.

Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale et comment réagir ?

La commotion cérébrale ou traumatisme crânien résulte d’un choc à la tête, plus ou moins violent, qui entraîne une perturbation temporaire des fonctions cérébrales.

Ce traumatisme et les symptômes qui en découlent, parfois nombreux, doivent être suspectés à l’occasion de toute chute.

Or, nous savons aujourd’hui que le sport cycliste s’avère de plus en plus dangereux par la multiplication des chutes occasionnées, notamment à l’approche des villes (rond-point, dos d’âne, îlot directionnel …).

La perte de connaissance initiale qui fait suite à une chute n’est présente que dans 10 % des cas.

Dans ces cas graves, les traumatismes crâniens justifient une procédure particulière d’évacuation immédiate du blessé vers un centre hospitalier.

La commotion cérébrale est provoquée par un choc du cerveau contre la boîte crânienne à la suite d’un choc à la tête.

Il est vrai que depuis l’obligation de porter le casque durant les épreuves sportives, la gravité des traumatismes crâniens a grandement diminué.

Les statistiques démontrent en outre que les enfants et les adolescents constituent les victimes les plus à risques.

En outre, leur temps de récupération est plus long, les troubles mnésiques sont plus importants, tout comme les troubles cognitifs.

La Fédération internationale de Rugby, organe précurseur en la matière, s’est depuis longtemps investie dans la prise en considération de la gravité de la commotion cérébrale et a dû établir un protocole strict de prise en charge immédiate à l’intention des joueurs.

La FFC a, de son côté, établi son propre protocole en tenant compte des spécificités du sport cycliste.

En effet, à la suite d’une chute, il est rare qu’une course cycliste soit arrêtée.

Seul le personnel soignant interviendra auprès du blessé et devra prendre une décision rapide quant à la poursuite ou non de la course qui risque de se dérouler sans surveillance médicale (personnel soignant souvent limité à 1 seul médecin et 1 véhicule de premier secours).

Cela dépendra surtout du nombre de coureurs sérieusement blessés.

Comment évaluer une commotion cérébrale ?

En s’inspirant du score de Glasgow, il a pu être établi une échelle de valeur afin d’évaluer d’état de conscience d’une personne suite à un traumatisme crânien.

Ainsi, le diagnostic de commotion cérébrale est avéré en cas

  • d’expression hébétée,
  • des yeux hagards ou dans le vide,
  • des troubles de l’équilibre,
  • une perte de connaissance ou de réaction,
  • une désorientation temporo-spatiale, une confusion …

Dans ces cas, le coureur ne pourra reprendre sa course. Il sera pris en charge par le poste de secours ou l’ambulance, quand bien même, les symptômes auraient disparu.

Des questionnaires pourront être remis aux premiers témoins qui apporteront ainsi les premiers renseignements indispensables quant aux circonstances accidentelles.

Obligations de l’organisateur

Des documents doivent être remis par l’organisateur au médecin ou au service de secours permettant à ces derniers d’appliquer certaines directives utiles à la prise en charge du blessé :

  • Fiche de prise en charge immédiate qui reprendra les symptômes qui permettent de suspecter une commotion cérébrale, les éléments de surveillance et la décision pris en fin d’épreuve,
  • Fiche d’information initiale et de consignes de surveillance lors des premières 48h00 qui sera remise au coureur blessé en fin de course,
  • Fiche de protocole de reprise progressive après une commotion cérébrale qui sera remise au blessé en fin d’épreuve.

Bien évidemment, l’Union Cycliste internationale (UCI) est également dotée d’un protocole de prise en charge des commotions cérébrales qui s’applique à l’ensemble des disciplines cyclistes du calendrier international depuis 2021.

Le cyclisme dispose aujourd’hui de recommandations qui encadrent la prise en charge des commotions cérébrales du coureur dans ses différentes phases (reconnaissance initiale, diagnostic, réhabilitation et retour à la compétition).

Ce protocole s’applique à toutes les disciplines et tient compte de certaines spécificités.Il permet ainsi d’obtenir un meilleur suivi individuel des commotions qu’il convient surtout de ne pas négliger.

Cabinet CONSOLIN ZANARINI

Les Avocats de la réparation du dommage corporel

Notre cabinet demeure à votre disposition pour vous apporter tous les renseignements complémentaires utiles à ce sujet

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